BONHEUR ET DECOUVERTE
DE SOI
Chaque personne nait avec en elle le
potentiel et le désir de transformer son univers dans le but de l’améliorer et
d’en tirer profit. Certain ont perdu cette espérance. Ce n’est pas qu’ils n’ont
plus ce potentiel, c’est qu’ils ont perdu foi dans leur capacité à œuvrer
personnellement et collectivement à cette amélioration.
Pour être heureux au travail, il est
donc nécessaire non pas de se connaitre, ce qui est impossible puisque nous
sommes en développement permanent, en perpétuelle évolution, mais de se
découvrir sans cesse, de reconnaitre sa singularité et de constater ses
évolutions.
Notre développement repose sur des dons
qui nous ont été fait et que nous avons à notre disposition pour œuvrer et
progresser. L’utilisation de ces dons peut nous faire accéder à des compétences
qui, si elle repose sur des dons particuliers, prennent alors figure de talents.
Il est important aussi pour pouvoir être
heureux au travail de comprendre, afin d’y adhérer, l’œuvre commune à laquelle
nous sommes amenés à coopérer. C’est ce qui donne du sens à notre engagement
professionnel. Ce sens est à l’origine de la fierté et de la reconnaissance
nécessaire au sentiment de bonheur.
En accomplissant cette œuvre par
l’expression de ses talents en compléments des talents des personnes avec qui
nous coopérons, nous pouvons ressentir une légitime fierté des résultats
obtenus. Cette fierté nourrit une estime de soi sécurisante, source de
motivation pour prolonger et perfectionner l’œuvre ou s’engager avec confiance dans
l’accomplissement d’une autre œuvre.
Apprendre à se découvrir, ce n’est
donc pas une option pour pouvoir prétendre être pleinement heureux. C’est une
nécessité.
Ce qui est important dans la
découverte de soi, c’est la manière dont nous étalonnons une vision positive ou
négative de notre compréhension de soi. Très souvent, nous nous étalonnons à
travers « le mythe du héros », figure fantasmée, idéalisée ayant tous
les pouvoirs (dans le sens qu’il peut tout) et à côté duquel, nous n’avons
aucune chance de « briller ». Cette figure du héros nous a généralement
été suggéré par notre environnement qui promeut les vertus de la modernité :
réussite professionnelle, réussite financière, exercice du pouvoir, indépendance,
bien être, sécurité, force, puissance …
Nous nous sommes tous, aux cours de
notre existence, trouvé sous l’influence d’autorités plus ou moins
bienveillantes, plus ou moins adroites qui nous ont façonné une image de soi,
une compréhension de soi, une estime de soi bien imparfaite.
Les parents, première autorité
légitime sous la protection de laquelle nous nous sommes trouvés, ont eu beau
faire de leur mieux, ils nous ont soit projeté dans un moi idéal fantasmé en
œuvrant à faciliter notre vie en en gommant les aspérités, soit enfermé dans
une vision négative de nous-même en relevant sans cesse nos limites et nos
incapacités tout en omettant de célébrer nos humbles succès et nos progrès
naturels.
Nos professeurs ont pris le relais,
dans un système totalement orienté vers la performance et la compétition, dans
lequel la dimension personnelle a bien peu de place. Ils ont souvent, ainsi, participé
à limiter la nécessaire découverte de soi.
Enfin, les managers dans nos
entreprises, tout tourné vers une économie du résultat ou, il faut bien le
reconnaitre, la fin justifie les moyens parachève, bien souvent, une œuvre
d’adulation ou de détestation de soi.
Qui que nous soyons, nous avons des
dons, des talents, des défauts et des limites et c’est tant mieux pour le plus
grand bien de l’humanité.
Pour apprendre à mieux se découvrir, il faut savoir prendre des risques, célébrer et méditer ses succès, accepter et comprendre ses échecs.
Il est parfois nécessaire de se "retirer du monde" pour un temps de retrait. Ces temps de recul ont pour effet de nous dépolluer des influences de notre environnement et de nous recentrer sur "l'essentiel"
Le grand défi de l’entreprise moderne
c’est, dans un univers de contraintes grandissantes, de retrouver sa vocation
première : un extraordinaire moyen de la promotion du bonheur humain.
A la semaine prochaine…
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