LA MOTIVATION AU
TRAVAIL
Etre motivé par son travail c’est la
combinaison de deux réalités et d’un espoir projectif.
La première réalité est
fonctionnelle. Le travail que nous exerçons, notre fonction professionnelle
permet-elle l’expression de notre singularité, le développement de nos dons
particuliers sur lesquels repose nos talents spécifiques (soit : une hyper
compétences, synthèse d’un don naturel et d’apprentissages mis en œuvre pour
développer ce don).
Pour être heureux et motivé dans
notre travail, il est nécessaire de découvrir ces dons et donc de développer la
« découverte de soi ».
La deuxième réalité est une réalité
conjoncturelle. C’est ce que l’on peut définir par « l’ici et
maintenant ». Les conditions dans lesquels j’exerce mon activité
sont-elles favorables à un mon épanouissement ? L’environnement dans lequel je
me trouve est-il suffisamment sécuritaire pour que je puisse prendre le risque
d’œuvrer ? L’œuvre à laquelle je coopère a-t-elle un sens pour moi ?
Mon travail permet il l’expression de mes dons et de mes talents ? Est-ce
que je prends du plaisir dans mon travail ? L’ambiance est-elle
bonne ?
Cette réalité conjoncturelle est
fondamentale pour être heureux au travail mais elle n’est pas suffisante. C’est
l’erreur de certaines grandes entreprises qui investissent des sommes
importantes pour développer le bien être mais qui n’agissent pas pour donner de
la valeur à l’œuvre accomplie. Les collaborateurs se trouvent aliénés à leur
entreprise parce qu’il serait inconcevable « aux yeux du monde » de
quitter une entreprise dans laquelle « il y a tant d’avantages ».
Mais dans ces entreprises là aussi le nombre de collaborateurs désengagés est
important.
Pour être heureux au travail, il est
nécessaire de prendre sa vie professionnelle en main et de renoncer à se
laisser mener par les évènements. Il faut savoir agir pour créer les conditions
favorables à son épanouissement professionnel. Attention cependant à ne pas
céder à notre inclinaison naturelle qui nous pousse à nous focaliser sur ce qui
ne va pas en oubliant ce qui est positif dans toute situation. La perfection
n’est pas de ce monde. Les contraintes font parties de l’équation. Et les
contraintes d’aujourd’hui sont souvent un apprentissage nécessaire au
développement de nouveaux projets.
Nous nous évaluons beaucoup par
comparaison, regardant ce que les autres ont et ce que nous n’avons pas. Nous
prenons le risque en agissant ainsi de nous fixer des objectifs inatteignables
et au-delà de nos compacités. Beaucoup de jeunes joueurs de football rêve de
jouer comme Zinedine Zidane. Cela n’arrivera pas. Pour la simple et bonne
raison c’est qu’ils ne sont pas Zinedine Zidane.
Enfin, l’espoir projectif prend forme
dans la compréhension intelligente du projet auquel nous collaborons. Chaque
entreprise humaine s’inscrit dans un projet. Ce projet trouve sa raison d’être
dans l’espérance d’atteinte d’un résultat. Il est important, pour être heureux
au travail, de prendre le temps de déterminer les contours du résultat espéré
et de mesurer s’il représente pour nous personnellement un
« phantasme » particulier, une cause à défendre, une espérance, une
prouesse… qui a du prix à mes yeux.
Cette projection « phantasmatique »
est de deux ordres : soit elle réside dans la valeur de la mission à
laquelle répond l’entreprise (ex : je me sens particulièrement concerné par les
problèmes de la santé au travail) ; soit par la nature du travail accompli
(ex : je suis passionné par la mécanique industrielle)
A la semaine prochaine …
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