« Connaitre, ce n’est point démontrer, ni expliquer, c’est accéder à la vision »

Antoine de Saint-Exupéry

mercredi 17 janvier 2018

LA MOTIVATION AU TRAVAIL

Etre motivé par son travail c’est la combinaison de deux réalités et d’un espoir projectif.

La première réalité est fonctionnelle. Le travail que nous exerçons, notre fonction professionnelle permet-elle l’expression de notre singularité, le développement de nos dons particuliers sur lesquels repose nos talents spécifiques (soit : une hyper compétences, synthèse d’un don naturel et d’apprentissages mis en œuvre pour développer ce don).

Pour être heureux et motivé dans notre travail, il est nécessaire de découvrir ces dons et donc de développer la « découverte de soi ».

La deuxième réalité est une réalité conjoncturelle. C’est ce que l’on peut définir par « l’ici et maintenant ». Les conditions dans lesquels j’exerce mon activité sont-elles favorables à un mon épanouissement ? L’environnement dans lequel je me trouve est-il suffisamment sécuritaire pour que je puisse prendre le risque d’œuvrer ? L’œuvre à laquelle je coopère a-t-elle un sens pour moi ? Mon travail permet il l’expression de mes dons et de mes talents ? Est-ce que je prends du plaisir dans mon travail ? L’ambiance est-elle bonne ?

Cette réalité conjoncturelle est fondamentale pour être heureux au travail mais elle n’est pas suffisante. C’est l’erreur de certaines grandes entreprises qui investissent des sommes importantes pour développer le bien être mais qui n’agissent pas pour donner de la valeur à l’œuvre accomplie. Les collaborateurs se trouvent aliénés à leur entreprise parce qu’il serait inconcevable « aux yeux du monde » de quitter une entreprise dans laquelle « il y a tant d’avantages ». Mais dans ces entreprises là aussi le nombre de collaborateurs désengagés est important.

Pour être heureux au travail, il est nécessaire de prendre sa vie professionnelle en main et de renoncer à se laisser mener par les évènements. Il faut savoir agir pour créer les conditions favorables à son épanouissement professionnel. Attention cependant à ne pas céder à notre inclinaison naturelle qui nous pousse à nous focaliser sur ce qui ne va pas en oubliant ce qui est positif dans toute situation. La perfection n’est pas de ce monde. Les contraintes font parties de l’équation. Et les contraintes d’aujourd’hui sont souvent un apprentissage nécessaire au développement de nouveaux projets.

Nous nous évaluons beaucoup par comparaison, regardant ce que les autres ont et ce que nous n’avons pas. Nous prenons le risque en agissant ainsi de nous fixer des objectifs inatteignables et au-delà de nos compacités. Beaucoup de jeunes joueurs de football rêve de jouer comme Zinedine Zidane. Cela n’arrivera pas. Pour la simple et bonne raison c’est qu’ils ne sont pas Zinedine Zidane.

Enfin, l’espoir projectif prend forme dans la compréhension intelligente du projet auquel nous collaborons. Chaque entreprise humaine s’inscrit dans un projet. Ce projet trouve sa raison d’être dans l’espérance d’atteinte d’un résultat. Il est important, pour être heureux au travail, de prendre le temps de déterminer les contours du résultat espéré et de mesurer s’il représente pour nous personnellement un « phantasme » particulier, une cause à défendre, une espérance, une prouesse… qui a du prix à mes yeux.

Cette projection « phantasmatique » est de deux ordres : soit elle réside dans la valeur de la mission à laquelle répond l’entreprise (ex : je me sens particulièrement concerné par les problèmes de la santé au travail) ; soit par la nature du travail accompli (ex : je suis passionné par la mécanique industrielle)


A la semaine prochaine …

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